Les Etats-Unis, la seule démocracie occidentale à maintenir la peine de mort, exécute en réalité une petite portion des condamnés. Par exemple, seulement 53 des 3228 détenus condamnés ont été exécutés en 2006. Mais qui sera gracié? Qui finira sur la chaise? Impossible à dire...

... impossible jusqu'à aujourd'hui. Des chercheurs de l'Université de Loyola en Equateur ont développé un système informatique qui peut prédire quels condamnés à mort verront réellement leur sentence appliquée.

Les chercheurs ont découvert que les détenus exécutés sont ceux qui ont reçu une moins bonne éducation, et pas nécessairement ceux qui ont commis des crimes moins graves. Ils ont étudiés les 3228 cas de l'année 2006 et dans un premier temps, ils ont été incapables de faire un rapprochement entre les 53 condamnés. Pour découvrir quels facteurs les reliaient ensemble, ils leur ont posé la question ... ah non, forcément, non. Ils ont plutôt créé un réseau de neurones artificiel et entré le profil de 1000 condamnés à mort entre 1973 et 2000, la moitié d'entre eux ayant vu la chaise de trop près. Chaque profil de détenu contient 18 facteurs. Après coup, 300 profils de plus ont été entrés dans le système pour analyse: l'algorithme a été capable de prédire correctement le futur de 90% d'entre eux.

Pour trouver quels facteurs ont le plus grand impact sur la probabilité de l'exécution, nos amis chercheurs ont organisé plusieurs séances d'apprentissage pour le réseau neuronal, en retenant à chaque fois l'un des facteurs. Parmis les plus importants, on retrouve le sexe (les femmes sont rarement exécutées) mais pas l'origine ethnique. Et le plus significatif est donc le niveau d'éducation, notamment le nombre d'années passées sur les banc d'une école après le bac.

Source: NewScientist, fin du mois de juin.

C'est une photo prise durant la seconde guerre mondiale, à Burbank près de Los Angeles. On la retrouve dans un bouquin titré Masquerade: The amazing camouflage deceptions of World War II. Camouflage? Oui, vous avez sous les yeux une des plus importantes usines d'avions américaines.

Des chercheurs d'Intel pensent avoir découvert une technique qui peut double l'espérance de vie d'une batterie de portable. La méthode consiste simplement à optimiser la gestion du courant (power management) à l'intérieur même du système d'exploitation, de l'écran, de la souris, de la carte mère ou encore des ports USB.

Actuellement, les fabricants de PC explorent toute une série de solutions pour rendre les appareils mobiles plus efficaces au niveau énergie. Et habituellement, il s'agit de mettre le système en veille si l'utilisateur est absent pendant un temps donné. Les microprocesseurs Atom d'Intel, pour l'Internet mobile, ont six niveaux de veille, selon les tâches en cours.

Le prototype d'Intel est capable de gérer la puissance utilisée par toute partie de l'ordinateur ainsi que la puissance nécessaire pour la tâche courante, et il agit en conséquence sur les opérations. Allez, hop, exemple: un gars lit un e-mail. Statique, un e-mail statique, tout est statique. Pourtant, sur un système normal, l'écran se rafraîchit 60 fois par seconde et des périphériques tels que le clavier, la souris et tout appareil USB continuent à consommer normalement, attendant de nouvelles instructions.

Dans une telle situation, le système d'Intel fait des économies en prenant une capture de l'écran (donc du fameux e-mail statique) et en la sauvant dans une mémoire tampon. Et donc au lieu de se rafraîchir, l'écran maintient la même image jusqu'à ce que l'utilisateur tapote son clavier ou sa souris (endormis eux-aussi). Pendant ce temps, le système d'opération surveille les autres applications et limite la consommation de celles qui ne sont pas réellement utilisées. Le chef du projet Intel mentionne qu'il faut seulement 50 millisecondes (0.05 sec) pour réveiller tout le système. C'est-à-dire peanut pour le gars moyen.

Une étude menée recemment sur 100 000 utilisateurs de téléphones portables en Europe suggère que la plupart des gens suivent scrupuleusement un ensemble d'habitudes. On les retrouve toujours dans un endroit figurant dans une liste assez restreinte et pas très loin de la maison. Même lorsqu'ils s'éloignent un peu plus de la maison, ils respectent des habitudes similaires.

Les chercheurs qui ont mené cette étude estiment donc qu'il doit être relativement aisé de modéliser les déplacements humains en créant des règles générales et des algotithmes adaptés. Ces modèles peuvent être utilisés pour comprendre les réponses aux alertes, les organisations urbaines ou encore la propagation des maladies.

Source: le New-York Times, début du mois.

Partant de là ou pas du tout, des chercheurs de Microsoft sont en train de mettre au point des appareils GPS capables de deviner ce que vous faites. Ils expliquent qu'une telle fonctionnalité permettrait d'analyser et d'améliorer son style de vie et de partager les informations utiles avec d'autres.

Un exemple: une équipe de Pékin a développé une technique qui permet de savoir quel type de transport en commun vous empruntez. Ils ont simplement enregistré les traces GPS de 45 personnes pendant six mois sur plus de 20 000 km. L'analyse montre que connaître la vitesse n'est pas suffisant pour connaître type de transport, car des perturbations de trafic (par exemple) peuvent fausser les données. C'est pourquoi ils ont développé des méthodes statistiques pour améliorer la précision des prédictions.

Ce système fait partie du projet expérimental Geolife Web platform for GPS, projet qui a pour but de permettre à l'utilisateur de rejouer ses trajets, de voir ses photos selon leur location et une tonne d'information comme les données personnelles de trafic. Si vous couplez l'échange de telles infos, vous obtenez (peut-être?) un système performant de guidance.

Source: NewScientistTech, début du mois.

L'Université de St Andrews en Ecosse a mis en ligne Face of the Future, une application Java qui permet de décliner votre visage selon les âges et les origines ethniques. La détection du visage y est même expliquée grâce à une démonstration interactive. Mais parce qu'un morphing vaut mieux qu'un long discours, nous avons fait appel à Docteur Bob...

RepRap est une machine (open-source) est capable d'imprimer des objets en 3 dimensions. Son nom dérive de Replicating Rapid-prototyper, elle utilise une technique appellée Fabrication Additive: de fines couches de matières sont superposées et se solidifient pour former l'objet. Rappellez-vous, on construisait déjà des maisons avec une technique similaire. Le projet a été créé et dirigé par Adrian Bowyer de l'Université de Bath.

Le plus dingue dans cette histoire, c'est que cette machine est donc capable de reproduire ses propres plans, et donc de créer son propre clone! Enfin, entendez par là qu'elle peut fabriquer la plupart de ses composants qu'il faudra ensuite assembler. Mais ça nous en bouche déjà un coin...

"Les possibilités sont sans limite", explique Adrian. "Désormais, les gens peuvent faire ce qu'ils veulent: si le design d'un objet existant ne leur convient pas, ils n'ont qu'à le redessiner sur leur ordinateur et l'imprimer, plutôt que d'espérer la production en série et la commercialisation d'une meilleure version."

"Et surtout, ils peuvent imprimer leur machine pour la donner à leurs amis qui eux-même peuvent imprimer leur machine pour la donner à ... enfin bref, vous avez compris l'idée" (fin de citation quelque part au milieu de cette phrase). Les plans de la machine et son mode de fonctionnement, tout est fourni gratuitement aux motivés.